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La légende du roi Arthur
 
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 1001 façons de passer le temps dans une prison d’air…

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Merlin

Merlin


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MessageSujet: 1001 façons de passer le temps dans une prison d’air…   1001 façons de passer le temps dans une prison d’air… Icon_minitimeMar 26 Juin - 0:26

Le soleil s’était levé depuis plusieurs heures au-dessus de la forêt de Brocéliande, mais l’épais manteau de feuilles vertes issu des nombreux arbres, parfois âgés de plusieurs centenaires, voir millénaires, masquait la lumière solaire, ou plutôt, la filtrait pour n’en laisser passer qu’une infime partie. Toutefois, alors que le Soleil approchait de l’apogée, un rayon traversa l’étendue verte pour atterrir sur le visage d’un homme endormi près d’un bosquet. Pas pressé de se réveiller, - et pour cause, il ne pouvait rien faire puisque cet homme avait été enfermé dans une prison d’air d’à peine quelques mètres carré de surface au sol - l’homme se retourna dans l’espoir d’éviter la lueur solaire qui réchauffait sa peau. Cet homme vous l’avez deviné, il s’agit de Merlin… Prisonnier dans la prison d’air que Viviane a tracée autour de lui, il ne peut rien faire tant qu’elle n’aura pas décidé de le libérer… Alors, il prend son mal en patience, de toute façon, Merlin n’est pas pressé, c’est un homme patient, qui sait qu’au bout du compte, il sortira, mais que ce jour n’est pas encore venu aujourd’hui.

Finalement, la chaleur et la luminosité, qui deviennent trop forte avec les minutes qui s’écoulent, viennent à bout du sommeil léger de Merlin, qui ouvre alors les yeux et découvre encore le même paysage que la veille, l’avant-veille et bien d’autres jours encore… S’installant en tailleur, Merlin triturait sa barbe, essayant de la lisser… En vain bien sûr… L’heure était à la toilette, Merlin marmonna quelques mots et un petit jet d’eau se mit à jaillir du sol. Il recueillit l’eau avec ses mains et se lava le visage. Un nettoyage sommaire, mais qui avait le mérite de le rendre un peu plus présentable. Et même si personne ne pouvait le voir, et seulement l’entendre, il était bon de ne pas empester le chacal sur plusieurs kilomètres à la ronde. La toilette terminée, Merlin interrompit le jet d’eau et se releva. Le plus ignoble, lorsque l’on est enfermé dans une si petite prison, c’est de pouvoir se dégourdir les jambes. Pour Merlin, pas de soucis… Il se limite aux étirements, mais il est vrai que s’il le pouvait, il courrait bien un petit 100 mètres…


Après les étirements, et une réelle satisfaction de ne pas avoir de jambes ou de membres engourdis, Merlin se demanda ce qu’il pourrait bien faire pendant le reste de la journée… Hélas, nombreux étaient les jeux qui se jouaient à deux, mais rares étaient ceux qui se jouaient seul, qui plus est, Merlin n’avait pas forcément le nécessaire adéquat pour pouvoir jouer… Récupérant une brindille qui trainait depuis fort longtemps dans sa cellule, et traça quelques formes sur la terre. Rapidement, plusieurs dessins prirent vie grâce à la poussière qui reposait sur la terre sèche. Mimant des galops de chevaux sur des plages d’Armorique, ou des combats farouches entre chevaliers, les dessins de Merlin prenaient vie sous ses traits précis et gracieux. Mimant une histoire connue de tous, celle d’Arthur, l’actuel Roi, les dessins se suivaient, naissaient, se mouvaient puis mourraient pour laisser la place aux suivant. Arrivé à la fin de l’histoire, la poussière retomba sur la terre sans vie, comme si jamais elle n’avait prit vie, comme si jamais elle n’avait dansé dans les airs à quelques centimètres de haut.

Finalement lassé par ces jeux, toutefois, très amusants, lorsque l’on n’en est pas réduit à faire cela, Merlin se demanda ce qu’il pourrait bien faire encore… C’est fou comme le temps peut défiler lentement lorsque l’on en est prisonnier et très rapidement lorsque nous passons de bons moments… Certes il n’avait rien à craindre de l’âge, ni du Temps en lui-même, mais l’Ennui guette quiconque ne sait pas se distraire, et en cela même, les Immortels y sont encore plus sujets que les autres. Puis, il sut quoi faire. Se couchant à l’ombre du bosquet, Merlin se remémora le doux visage de Viviane, la femme dont il était épris depuis si longtemps. Même s’il s’agissait de sa tortionnaire, Merlin ne lui en voulait pas, incroyable non ? Hélas, il savait depuis le début que l’amour qu’il lui portait causerait sa perte, et pourtant, il n’avait rien fait pour l’empêcher. Et puis, de toute façon, ce qui doit arriver, arrivera toujours, aussi puissant que l’on soit. C’est ainsi qu’il devait être aujourd’hui, lui, enfermé seul dans une prison d’air qui l’entravait, et pourtant, cela ne lui empêchait pas d’avoir des visites… En parlant de visite, des pas se faisaient entendre…
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Morgane
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MessageSujet: Re: 1001 façons de passer le temps dans une prison d’air…   1001 façons de passer le temps dans une prison d’air… Icon_minitimeMar 26 Juin - 17:12

Morgane ne supportant plus son enfermement autant physique que mentale a Camelot décida de s'exiler quelques temps loin du Chateau, en pleine nature, en terre magique afin de se resourcer un peu et de retrouver un peu par la même manière son Avalon perdu ou desormais elle ne peux plus acceder car bannie par Viviane. Quel plus bel endroit correspond à ses critères à parts la merveilleuses, la magique foret de Brocéliande.

Avec peu de bagages, elle guida son cheval a travers cette magnifique foret, elle cherchait un endroit tranquille pour se reposer et jouer a son gré, selon son humeurs et ses envies et en totale liberté, de la harpe.

Elle avait marcher depuis longtemps déja quand elle sentit soudain de fortes vibrations, ni bonnes ni mauvaises mais d'une extremes puissances. Elle ne voyait rien cependant, elle sentait c'est tout.

Elle s'installa donc, s'asseyant sur le sol et posant son instrument sur ses genoux, elle commenca à jouer un air remplit de nostalgie et de mélancolie.
Divers souvenirs d'Avalon submergèrent alors son esprit. De la magie du Tor et du cercle de pierre où elle se rendait souvent quand elle allait mal afin de se resourcer de sa force et aussi du pouvoir de la Mère éternellle, du lac brumeux et mystérieu qu'elle avait souvent trvarser afin d'ouvrir cette porte mystique aux divers visiteurs de l'ile.

L'émotion était trop forte, elle ne pouvait plus jouer, elle était venue la pour oublier, c'était raté, cela n'en était que pire.
Elle attendit donc la, qu'il ne passe quelque chose mais elle savais pourtant que rien ne se passerais et que cet endroit était desert, alors pourquoi faisait-elle cela ?
L'énergie présente dans l'air s'intensifiait, elle voulait savoir ce que cela était, elle attendit donc, un son, une parole, une apparition....la magir revétait souvent plusieurs formes.
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Merlin

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MessageSujet: Re: 1001 façons de passer le temps dans une prison d’air…   1001 façons de passer le temps dans une prison d’air… Icon_minitimeMar 26 Juin - 17:29

Merlin, dès lors qu'il avait entendu les bruits de pas, s'était mis à l'écoute. Ecouter, est un premier pas vers la connaissance, car même si l'on ne voit pas, l'écoute permet souvent de déceler les obstacles, voire même d'obtenir des informations que la vue, ou n'importe lequel des autres sens, ne peut fournir. Au fur et à mesure de leur approche, les bruits de pas devirent plus audibles et Merlin reconnut alors un cheval. Quelqu'un arrivait... Puis, les pas cessèrent... Un bruit plus sourd, mais léger, signalait qu'une personne venait de mettre pied à terre... A en juger par ce même bruit, léger, il ne pouvait s'agir que d'une jeune femme... Mais que pouvait bien faire une jeune femme en plein milieu de la forêt de Brocéliande.. Amusé, Merlin attendit la suite. Finalement, la personne ci-présente, s'installa un peu plus loin, sur le sol... Soudain, une triste mélodie s'éleva d'une harpe que Merlin n'avait pas entendue avant qu'elle ne soit mise en vibration. Assis lui aussi sur le sol, Merlin écouta avec attention cette mélodie qu'il ressentait nostalgie et mélancolie...

Au bout d'un moment,la musique s'arrêta. Merlin était un peu déçu car il appréciait cette musique et elle brisait la monotonie de ses journées. Toutefois, contrairement à ce qu'il pensait, la jeune femme présente n'avait pas arrêté de jouer pour partir, et elle restait là, comme si elle attendait quelque chose, comme si elle savait qu'il y avait quelque chose dans les environs... Lui-même pour être exact... Amusé, il se dit qu'il valait mieux vérifier cela, alors il ouvrit la bouche et parla, chose qu'il n'avait pas fait depuis bien longtemps...


" - C'était une bien triste musique que vous avez jouée il y a quelques instants, Gente Damoiselle. Même si je pense qu'il n'est guère nécessaire de me présenter, je suis toutefois respectueux de l'usage et je me présente donc, Merlin l'Enchanteur. Je sais que je ne suis pas visible, mais je n'en suis pas moins à côté de vous, puis-je connaitre votre nom ? "
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Maline de Mona

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MessageSujet: Re: 1001 façons de passer le temps dans une prison d’air…   1001 façons de passer le temps dans une prison d’air… Icon_minitimeMar 26 Juin - 17:46

[Premier message, surtout d'introduction d'ailleurs ! La place m'a d'ailleurs été ravie par Morgane ( Razz ), mais pas d'inquiétude, je ne vous dérangerai pas Wink ]

« Terre… Terre ! TERRE ! »

La terre se profilait à l’horizon, et à la vue de cette lande qui hantait les esprits depuis maintenant trois longues semaines, l’équipée tout droit venue de l’île de Mona poussa des cris de soulagement et de joie. On avait cru ne jamais arriver ! Peut-être s’était-on perdu dans des recoins sombres et inexplorés de l’impétueuse Mer d’Hybernie, menés par Satan droit vers l’enfer ! Ragaillardis à la perspective d’accoster enfin, et de poser le pied sur cette terre ferme qu’il n’avait pas apprécié depuis presque un moi, les marins mirent les voiles vers les terres brumeuses et verdoyantes. Tous espéraient qu’il ne s’agissait pas là de l’œuvre du Malin, un mirage infernal qui les épuiserait à force de courir après une terre imaginaire…

Car tel Noé sur son arche, la jeune Maline sur son grand bateau mannois avait redouté que l’on n’arrivât jamais aux Galles, où l’attendait de pied ferme son mystérieux promis, le prince Avalloch. Le roi Finn de Mona, son propre père, avait assuré à sa dernière fille que le voyage de son île natale aux Galles dureraient tout au plus deux semaines. Quelle panique l’avait envahie, lorsqu’ils avaient dépassé ce délai ! La jeune fille, affolée, s’était jetée dans sa chambre, et s’était enfermée afin de pouvoir prier le Seigneur dans le calme et la tranquillité. Maline était pourtant d’une piété relative, néanmoins les circonstances inhabituelles et alarmantes excitèrent sa dévotion et sa foi en ce Dieu unique qui avait contaminé l’île de Mona quelques décennies auparavant. Les anciennes croyances perduraient encore un peu, cependant Maline, comme tous les jeunes gens de son âge, considéraient ces vieilleries comme des légendes amusantes et passionnantes à conter au coin du feu de la colossale cheminée du château royal de Balley Chashtal. A présent, seuls les anciens perpétuaient les rites sacrés de divinités païennes, après de ces nouveaux chrétiens qui n’oubliaient cependant pas leurs origines. Tout ce petit monde vivait en parfaite harmonie, et ma tolérance régnait, chose curieuse mais heureuse.

Maline, en entendant ces cris d’abord balbutiés sur un ton ahuri, puis triomphants, s’était appuyée sur la rambarde du bateau, secouée par une émotion indéchiffrable. C’était enfin la fin d’une atroce attente, qui avait fait de cette traversée une épreuve éprouvante. Et pourtant, la jeune princesse savait que ce n’était là que les prémices d’une aventure à venir, inquiétant et effrayante car mystérieuse et inconnue. En effet, pour la première fois de sa vie, elle quittait les siens, le cadre paradisiaque dans lequel elle avait grandi, heureuse et insouciante. Tout cela pour une existence incertaine auprès d’un prince gallois qu’elle ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam, et qu’elle devait épouser afin de sauver les siens. Elle devait faire fi de ses propres sentiments quant à cette union à la fois redoutée et espérée, et elle était même très fière d’être l’instrument du destin, et qui devait déterminer le sort de son peuple par sa seule présence, par sa seule volonté. La résignation se mêlait à une bravoure qui l’honorait.

Ses longues mains fines crispées sur le bois mouillé par l’eau salée, la jeune fille se mit à contempler les terres naissantes. Depuis la proue, elle parvenait à apercevoir vaguement puis de plus en plus nettement les hautes falaises grises et l’étendue verte qui la surplombait, qui se détachaient peu à peu de la brume opaque qui recouvrait la terre. Le vent soufflait fort, cet après-midi là, et Maline fut parcourue de frissons. Après tout, la jeune fille ne portait qu’une grossière robe de laine d’un brun clair qui la protégeait bien mal du vent marin et du froid qui sévissait à cette période. De longues mèches aile de corbeau s’étaient échappées d’un chignon défait et semblaient vouloir s’envoler là-bas, vers cette terre qui semblaient les appeler ; ses cheveux d’un noir de jais se voulaient être un lien qui les poussaient vers elle, cordes fragiles et brillantes, vers ces rochers ternes et cette herbe verte que l’on devinait gorgée d’humidité.

La bouche légèrement ouverte de surprise et d’émotion, rouge comme une cerise qui ne poussait par sur Mona, Maline se perdait dans cette contemplation, le regard perdu et rêveur, comme à son habitude. Malheureusement, Mairéad, son ancienne nourrice, vint interrompre brusquement ses rêveries en lui assénant une petite claque sur l’épaule.


« Dans votre cabine, et en vitesse ! Va revêtir quelque chose de plus seyant que cette chose immonde qui te sert de robe, indigne d’une princesse et d’une jolie demoiselle comme toi ! Allez ! »

Maline, après un sursaut qui lui aurait valu un petit plongeon dans la mer écumeuse si Mairéad ne l’avait pas tenue fermement par le bras, s’exécuta en vitesse. En effet, sa nourrice n’était pas connue pour sa patience, et elle ne tolérait pas que l’on ait l’audace de désobéir à ses hommes. D’ailleurs, qui aurait le courage de lutter contre cette femme de cinquante ans, solide comme un roc et aussi imposante qu’un homme ? Même le plus brave chevalier du roi Arthur y aurait perdu la raison à coup sûr. Au pas de course, Maline se dirigea vers sa cabine, minuscule mais d’un confort qui valait toutes les autres, afin de se préparer à débarquer. Le cœur joyeux, la jeune fille se déshabilla et revêtit une somptueuse robe d’un blanc immaculé, et d’une longue cape de toile bleu ardoise chaudement doublée de fourrure. Ses petits pieds et ses mollets enserrés dans des bottes en peau et en cuir beiges, elle n’eut plus qu’à se coiffer, et attendre le moment fatidique du débarquement. Sinéad, une petite jouvencelle de son âge, et qui n’était autre que la fille de Mairéad, déboula à cet instant dans la cabine, et lui proposa son aide sans détour. De ses doigts habiles, aussi bien habitués à coiffer les beaux cheveux de son amie et maîtresse Maine et à défaire les nœuds des filets de pêche, elle remonta haut la sombre chevelure, et la noua adroitement en un chignon agrémenté de petites tresses. Une pince d’argent ciselée d’or dans les cheveux, la princesse mannoise put enfin s’élancer de nouveau sur le pont du bateau, sous le regard courroucé de Mairéad et amusé des marins qui oeuvraient à diriger l’embarcation vers la plage.

Une immense clameur jaillit de toutes les gorges lorsque la coque s’enfonça dans le sable humide et blanc. La belle Maline fut la première à descendre, soutenue solidement par le capitaine Niall, un homme d’une trentaine d’années qui n’avait pas manqué de lui tenir compagnie pendant toute la traversée.


« Si Son Altesse veut bien se donner la peine de s’appuyer sur moi… »

Néanmoins, une fois à terre et après avoir fait quelques pas sur la terre ferme – ou plutôt, le sable collant -, la princesse s’inquiéta de l’air sinistre que manifestait les vieux marins. Leur mine sombre n’augurait rien de bon, et lorsque Mairéad leur demanda sans délicatesse ce qui les chagrinait tant, le doyen maugréa que cette terre ne ressemblait en rien aux Galles, qu’il connaissait, disait-il, comme sa poche. Un silence assourdissant salua ses paroles alarmantes, mais très vite le capitaine ne tarda pas à reprendre la situation en main. Il constitua un petit groupe de volontaires afin d’aller quérir des vivres au plus proche village, tout en soulignant que cette « pause » n’était pas qu’une perte de temps, mais leur permettait de refaire leurs provisions, qui commençaient à manquer.

Un camp provisoire et sommaire fut monté en haut de la falaise, mais Maline, poussée par la curiosité, avait préféré se rendre au village avec le capitaine Niall. Sans demander son avis, ce dernier passa autour du sien un bras protecteur, et ils s’éloignèrent avec une dizaine de marins vers le bourg qui se profilait à une demi lieue de là. C’était un minuscule village, et la poignée de paysans qui l’habitaient les regardèrent avec un grand saisissement. Ils vouèrent une vénération sans bornes à Maline, qui se rapprocha avec méfiance de Niall, qui resserra son étreinte avec plaisir. On touchait ses vêtements de bonne qualité, et on tentait de saisir sa main pour admirer et caresser cette peau d’un blanc le plus pur qui fût. Les yeux bleus de la jeune fille, un peu écarquillés d’étonnement et de peur, ne tardèrent pas à considérer cette troupe avec sympathie, et elle donna finalement la main aux enfants qui pépiaient comme des moineaux autour d’elle. Elle ne comprenait pas leur langage, et tenta sans succès de leur expliquer leur mésaventure.

Ce fut ainsi que Maline s’éloigna du village, qui était bordé par une épaisse forêt. Entourée par cette bande d’enfants rieurs et malicieux, elle riait sans retenue de leurs petits tours et de leur espièglerie. Ils s’enfoncèrent sans s’en apercevoir dans les bois, jusqu’à ce qu’une fillette criât quelque chose aux autres, qui firent s’arrêter tous les autres. Les enfants se regardèrent avec hésitation, désignant parfois cette belle étrangère qu’ils avaient pris pour une apparition divine. Fallait-il la reconduire auprès des dieux, dans ce refuge sacré ? Maline ne comprenait rien, et tentait de saisir le fond de leurs propos, sans toutefois y arriver vraiment. Ils avaient l’air de redouter quelque chose, la peur et la crainte déformaient leurs traits. Pendant qu’ils discutaient du sort de la mystérieuse étrangère, la jeune fille s’éloignait lentement d’eux, mue par l’irrésistible attraction qu’exerçait cette forêt étrange sur sa fragile personne.

Maline se sentait merveilleusement bien dans ces bois mystérieux, et la sensation que ces lieux éternels seraient son seul refuge s’installait graduellement en elle. Etait-ce là cet Eden que promettait le Seigneur ? Le sentier à moitié dissimulé par la végétation luxuriante menait-il à une clairière, où trônait royalement le pommier de la tentation originelle ? Perdue dans ses pensées, mais ne perdant rien du fabuleux spectacle de la nature qui s’offrait à elle, Maline s’enfonçait toujours plus dans cet océan de verdure, aspirant à pleine bouffée cet air pur et boisé, qui l’enivrait comme l’aurait fait le meilleur des vins du monde. Les voix flûtées des enfants avaient été assourdies par la brume, qui revêtait aléatoirement les arbres, le ciel, le sol.


« Entre Ciel et Terre… »

Murmura la jeune fille de sa voix suave et cristalline comme l’eau de la rivière limpide qui coulait près d’elle, et dont elle s’abreuvait avec extase. C’était un lieu magique, à n’en point douter ! Elle ne savait plus où elle était, pourquoi elle s’y trouvait, et tous ces détails qui lui apparaissaient à présent sordides, et si lointain… si lointain… De cette forêt, que les enfants avaient appelé « Brocéliande », ne parvenaient maintenant plus que les quelques échos qui la définissaient… Une faible mélodie parvint aux oreilles de Maline, qui, loin d’être tirée de sa divine léthargie, se mit en marche vers cette musique venue de nulle part. Puis, ce fut au tour d’une voix, une voix d’homme : c’était tout ce que pouvait conclure la princesse, qui n’arrivait toujours pas à déchiffrer cette langue. Une vague de panique la submergea, bientôt éclipsée par la sérénité qu’elle ressentait en ces lieux. Alors, avec le souhait que ce rêve ne s’achève pas, Maline se laissa tomber à terre, et resta plongée dans son doux matelas de feuilles mortes, bercée par la voix de l’inconnu, et la musique. Il ne fallait pas briser cet instant unique…
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Morgane
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MessageSujet: Re: 1001 façons de passer le temps dans une prison d’air…   1001 façons de passer le temps dans une prison d’air… Icon_minitimeMar 26 Juin - 20:08

Encore perdue dans ses pensées, Morgane sursauta quand une voix masculine se fit entendre derrière elle. En apprenant que cette voix et que cette energie particulière appartenait au Messager des Dieux, Morgane ne s'étonna pas d'avoir ressenti ses vibrations, mais fut subjuguée de se rendre compte que non seulement Merlin était vivant (en effet il n'avait pas donner signe de vie depuis des lustres) mais en plus prisonnier d'un sortilège ! Toutes les rumeurs disaient qu'il était soit mort soit exilé du monde réél mais de son plein gré !

Elle mit fin à ses pensée et se tourna vers la voix.

-Merlin ? Le Grand Messager des Dieux ? Est-ce bien vous ?
Mais enfin tout le monde a Avalon vous croyait mort ou exilé mais volontairement...

Après avoir marqué une breve pause elle repris.

-Vous ne me voyez donc pas, si cela était le cas vous me reconetiez, vous m'avez déja vu alors que j'était encore une enfant, il a bien longtemps maintenant, quand vous etes venu nous voir, moi ma mère et ma tante aussi.
Vous avez même avouez a ma mère qu'elle serais celle qui portara le Roi qui sauvera la Bretagne...Oui oui Merlin je suis celle que l'on nome Morgane, Morgane la Fée, même si je n'aime pas beaucoup cette dernière nomination.

Excusez ma curiosité ou mon ignorance cela depend quel point de vu l'on peut prendre mais comment vous être vous mis dans cette situation, que faites vous la ?


[hj: pour la cohérance des postes il faudait respecter un certain ordre a partir de ce message: Morgane, Merlin Maline Wink ]
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Merlin

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MessageSujet: Re: 1001 façons de passer le temps dans une prison d’air…   1001 façons de passer le temps dans une prison d’air… Icon_minitimeMar 26 Juin - 20:24

Merlin eut un petit rire lorsqu'on l'appela " Le Grand Messager des Dieux ". Cela faisait bien longtemps que l'on ne l'avait plus appelé comme cela et lui-même trouvait cette dénomination bien trop pompeuse à son goût. Son rire, franc et sincère, n'avait rien de moqueur, et cela se ressentait. Il s'agissait plutôt d'un rire d'enfant, un enfant qui s'amuse. Il ne répondit pourtant pas, laissant la jeune femme s'exprimer. Ainsi donc, elle confirma qu'il s'agissait de Morgane. Merlin pouvait ressentir ce genre de choses, même s'il ne voyait pas, il ressentait, mais cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas "ressentit" la jeune Morgane, mais c'était bien elle. Enfin elle lui demanda comment il avait terminé ici, emprisonné. Merlin se demanda comment elle n'avait pas pu être au courant, après tout, il avait demandé à Sir Gauvain de transmettre le message... Peut-être qu'Arthur avait décidé d'ébruiter une autre nouvelle, moins attristante... Cela fit encore sourire Merlin qui se décida à parler :

" - Il y a bien longtemps que l'on ne m'a plus appelé le Grand Messager des Dieux, et vous ferez bien chère Morgane, de ne point m'appeler par cette dénomination pompeuse que voila. Je suis Merlin, simplement Merlin. "

Il marqua lui aussi une pause, mais plus pour ménager l'esprit de son interlocutrice que pour trouver ses propres mots :

" - Morgane... Ce nom m'est effectivement familier, mais cela fait tellement longtemps que je ne vous ai pas vu que je ne vous ai pas reconnu tout de suite. Veuillez m'en excuser. Toutefois, sachez que même si je ne peux vous voir, je sais très bien où vous êtes et dans quelle position vous êtes assise. Si la vue nous octroie bien des données, les autres sens nous en fournissent davantage, souvenez vous en ! "

Encore une légère pause.

" - Votre curiosité a le droit d'être satisfaite mon enfant, je pensais juste que Sir Gauvain avait relaté ma mésaventure au Roi... Hélas non, je ne suis pas mort, ni exilé... Victime d'un sort que j'ai moi-même enseigné à Viviane, celle-ci l'a essayé sur moi sans se douter de l'immense puissance de celui-ci et me voila donc enfermé jusqu'à ce qu'elle consente à me libérer... Il n'y a là point de conclusion morbide et malgré l'ennui qui me ronge, je suis encore bien vivant."

PS : Pour Maline quand tu pourras poster tu m'envoies un MP je relancerai alors ma question dans un prochain post Very Happy
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Morgane
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MessageSujet: Re: 1001 façons de passer le temps dans une prison d’air…   1001 façons de passer le temps dans une prison d’air… Icon_minitimeSam 30 Juin - 23:30

En entendant le fait que Viviane était encore une fois reponsable du malheur de quelqu'un en manipulant et en imposant sa volonté, aux êtres proches d'elle qu'elle était censée aimer en plus, Morgane ne pouvait que sentir de la colère en elle.

Elle pris alors la parole:
-Très bien je ne vous appelerais plus comme cela, Merlin et ce n'est pas grave que vous ne m'ayez pas reconnu, j'était petite a l'époque, aujourd'hui j'ai grandit et beaucoup changé comme mes sentiments envers Viviane aussi.
J'avais entièrement confiance en elle auparavant, je la considérais même comme une mère et en tant que prétresse d'avalon, je lui obéissais loyalement voyant en elle le visage de la Déesse et aussi accomplissant mes devoirs envers elle. Mais elle m'a trahit, ce n'était pas les volontés de la Déesse que j'avais suivais jusqu'ici mais SES volontés egoistes....


Morgane se tue et sa colère se transforma alors en une grande tristesse mélée d'un profond desespoir...

Elle pensa à son fils qui était actuellement entre les crochet de cette vipère de Morgause qui le faconnait selon ses desirs d'ambition et de pouvoir, elle pensa a son propre exil, elle pensa a cette horrible chose qu'elle avait comise...tout cela a cause de Viviane, encore elle toujours elle,s source de malheur...
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Merlin

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MessageSujet: Re: 1001 façons de passer le temps dans une prison d’air…   1001 façons de passer le temps dans une prison d’air… Icon_minitimeSam 30 Juin - 23:50

Merlin pouvait sentir qu'elle ne portait pas Viviane, sa chère et tendre, dans son coeur. Cela le blessa un peu, mais après tout, il savait ce qui était arrivé, malgré son emprisonnement, et ne pouvait pas donner tort à la jeune Morgane. Mais son amour était tel qu'il ne pouvait qu'aimer Vivianne. Telles étaient les choses, et rien ne pourrait les changer. Merlin l'écouta avec patience et, au fond de lui, il compatissait à ce que lui avait fait subir le cours des choses. Mais, même lui ne pouvait rien faire contre cela. Après la colère vint la tristesse. Un pincement au coeur saisit alors Merlin, mais il ne pouvait se laisser abattre. Elle devait porter son fardeau seule, c'était pour elle le meilleur moyen d'en ressortir plus forte et grandie.

" - Je vous en remercie Morgane. Vous savez je comprend votre colère, votre tristesse aussi car bien sûr, elles sont toutes deux fondées. Hélas, nous ne pouvons rien faire à cela. Le cours du Temps est ainsi, impertubable, impénétrable... Si les choses sont arrivées dans l'ordre dans lequel elles se sont déroulées, c'est par simple logique, comme l'eau d'une rivière qui coule d'une source vers l'estuaire... Je ne peux cependant pas vous dire de ne pas hair Viviane, mais demandez vous seulement, si tout cela est vraiment uniquement de sa faute ? Tout le monde peut commettre des erreurs Morgane, regardez, même moi. Je ne peux pas rejeter la faute de ce qui m'arrive sur Viviane car, au fond, c'est de ma faute si je suis enfermé ici. Et les raisons en sont simple. Je n'aurai jamais du lui apprendre ce sortilège, ou simplement je n'aurai jamais du risquer le diable, car je savais, au fond, qu'elle causerait ma perte... "

Il marqua une pause, remarquant qu'il avait beaucoup parlé.

" - Morgane, je vous suis très reconnaissant d'être venue, sciemment ou non, car parler enfin à quelqu'un me fait un bien fou. Mais puis-je vous demander une faveur ? Celle de ne pas parler de Viviane... "
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MessageSujet: Re: 1001 façons de passer le temps dans une prison d’air…   1001 façons de passer le temps dans une prison d’air… Icon_minitimeLun 2 Juil - 23:02

Morgane ne se rendit compte de l'impact de ses paroles que maintenant. Elle n'avait pas voulu offencer Merlin, en fait ne le voyant pas elle l'avait un peu oublier et avait deversé ses sentiments qu'elle avait gardé en elle si longtemps sans vraiment réfléchir.

Elle dit alors:

-Très bien je n'en parlerais plus je suis vraiment désolée, je me si sens si frustrée ces temps si que j'ai laissé parler mon coeur et mes émotions sans réfléhcir....


Elle marque une pause et repris alors:

-Si il y a longtemps que vous être ainsi coupé du monde vous devez être peu au courant des dernières nouvelles non ? Voulez vous que je vous parle un peu des divers changements qui ont pu s'opérer ici bas... car beaucoup de chose ont changés mais je ne saurais pas trop par ou commencer.
Le merveilleux optmimisme que l'on pouvait sentir lors du couronement du Roi a pratiquement disparu...


Le pays est toujours en paix et la est bien le principal mais cette paix est en danger, elle est éphémère, le peuple croit encore en son roi certes mais plus comme avant, il n'y a pas d'heritiés et sous l'influence des pretres et de la reine, Arthur ne combat plus sous la bannière du Pandragon, les tributs menacent de ne plus le suivre, sans les tributs, sans le petit peuple la paix ne sera plus présente bien longtemps...
Seul vous Merlin pouvez convaincre Arthur de reprendre la bannière au dragon, la bannière de son père, la bannière qui l'a fait monté sur le trone, la bannière qui garantit la pays en Bretagne....


Morgane sentait la fin d'une période qui approchait si l'on ne faisait rien ,si Avalon ne faisait rien, mais il était encore temps...
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Merlin

Merlin


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MessageSujet: Re: 1001 façons de passer le temps dans une prison d’air…   1001 façons de passer le temps dans une prison d’air… Icon_minitimeMar 3 Juil - 14:39

Merlin écouta Morgane avec un certain soulagement. Il ne voulait pas que s'installe un froid entre elle et lui, et ce, à cause d'une divergence d'opinion. Chacun était libre de ses opinions, mais lorsque deux personnes qui s'apprécient et se cotoient, elles se doivent d'éviter les sujets de conversation où elles ont des avis contraires, et ce, pour éviter que cela ne dégénère.

" - Ne vous excusez pas, vos sentiments sont fondés, mais j'ai également les miens. Laisser parler votre coeur montre votre franchise, il n'y a rien de pire que de ne pas laisser parler son coeur, chère Morgane. "

Puis elle lui parla du monde. Certe il était emprisonné et ne pouvait plus parcourir la Bretagne à sa guise, mais le Vent charriait toutes ses nouvelles et Merlin savait que plus rien n'était comme avant. Il avait ressentit ces changements et s'en était attristé, mais le monde devait aussi tourner sans ses conseils. Lorsqu'elle lui dit qu'il était le seul qui pouvait convaincre Arthur de reprendre la bannière du Dragon, Merlin eut un sourire triste, qu'elle ne put pas voir évidemment.

" - Vous savez, je suis conscient des changements de ce monde. Pourtant, je ne suis pas un Sauveur... Arthur est grand, je sais qu'il porterait beaucoup d'attention à mes jugements, mais je ne peut pas changer un homme... J'apprécie énormément Arthur, mais je ne peux pas changer le cours des choses sans me soucier des conséquences. Je vous accorde que les guerres ne m'enchantent pas, mais parfois, l'on est obliger de passer par là... "

Il soupira :

" - Enfin, même si je voulais faire quelque chose, je ne le pourrai pas, puisque je suis enfermé ici même... "
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Morgane
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Morgane


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MessageSujet: Re: 1001 façons de passer le temps dans une prison d’air…   1001 façons de passer le temps dans une prison d’air… Icon_minitimeMar 3 Juil - 22:37

Morgane se rendait bien compte qu'il ne pouvait rien y faire.
Elle ne dit rien pendant un petit moment, elle refléchissait....Elle n'ennuiyait à Camelot, Avalon lui manquait elle en était bannie et de plus elle avait des "comptes a régler" avec Viviane et enfin seule elle pouvair liberer Merlin et faire ainsi en sorte qu'il raisonne Arthur.

Elle dit alors:

-Il faut absolument que vous sortiez d'ici...Et puisque que la seule solution se trouve a Avalon, je vais aller la trouver cette solution....puisque que vous ne pouvez plus vous déplacer, c'est moi qui va entreprendre ce voyage, il fallait bien que j'y retourne de toute facon. Je retournerais a Camelot avant.

Elle se leva alors et repris:

-Je suis vraiment désolée de vous laisser a nouveau seul, mais il faut vraiment que je parte maintenant...mais je reviendrai, il le faut.
Je vous dit aurevoir Merlin, je vous jure que l'attente ne sera plus longue...


Sur ce, elle fit un signe de la main où, elle avait entendu la voix et s'éloigna alors...
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MessageSujet: Re: 1001 façons de passer le temps dans une prison d’air…   1001 façons de passer le temps dans une prison d’air… Icon_minitime

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