La Déesse dans le monde arthurien

La triple Déesse
La Triple Déesse a trois aspects :
- Jeune Fille
- Mère
- Vieille Dame
Bien que nous considérons ces trois aspects comme différentes déités, ces trois aspects représentent la même déité, la force polaire féminine, la Déesse.

Bien que la Mère reçoive le plus d’attention, les trois aspects sont aussi importants. Ils forment un cycle, chaque aspect étant la continuité de l’autre.

I - La Jeune Fille
La Jeune Fille est l’aspect de la Triple Déesse dans Sa forme jeune.
Parfois, Elle est représentée sous la forme d’une enfant. Mais le plus souvent, Elle est représentée comme une Jeune Fille.

Il y a un plus grand nombre d’images différentes pour la Jeune Fille que pour la Mère ou la Vieille Dame. Parfois, Elle est représentée sous les traits d’Athéna ou Vesta, des vierges. Mais Elle peut aussi être associée au plaisir et à la sexualité, comme Hathor, Ezili ou Vénus.

Elle est la Déesse des commencements, de la croissance, de l’expansion. Elle est symbolisée par la lune croissante. Elle gouverne l’aurore, le printemps, le Sud.

Elle est la Déesse de la passion, de la créativité. Pour Elle, les Arts et les Sciences sont sacrés.

Elle peut être représentée sous trois formes principales :
- l’Artiste. Déesse des Arts, des Sciences. Elle aime la beauté et est souvent associée aux fleurs, aux arcs-en-ciel. Exemples de Déesses : Brigid, Flora, Koré, Minerve, Sesheta
- la Gardienne. Guerrière et protectrice. Elle défend ceux qui sont dans le besoin. Elle apporte courage, guide, moral. Exemples de Déesses : Anat, Artemis, Durga.
- l’Amante. Déesse de l’amour, de la sexualité. Patronne des amoureux. Exemples de Déesses : Ezili, Hathor, Vénus.
Parfois, une Déesse exprime seulement un seul des aspects. Mais souvent, Elle exprime plusieurs aspects : Athéna est à la fois artiste et gardienne : Ishtar est gardienne et amante.

Quelques Déesses ayant l’aspect « Jeune Fille ».

- Athéna. Déesse de la cité d’Athènes, de l’esprit, et de l’intellect, patronne des Arts. Déesse de la Science, des livres, des études. Protectrice des personnes dans le besoin, en particulier des femmes.

- Brighid. Déesse celtique de la vie et de l’inspiration. Déesse des arts (poésie, médecine). La musique est sacrée pour elle. Elle était la patronne des Bardes. Déesse de la sagesse et des études. Elle peut surmonter tous les obstacles. Sa fête est Candlemas, Imbolc, célébrée le 2 février.

- Ezili. (Haïti, Cuba, Brésil). Déesse de l’amour et de la beauté, de l’art, et de l’auto expression. La poésie, les chansons et la danse sont sacrées pour Elle. Patronne de l’amour romantique et sensuel, Elle apporte joie et bonheur.

- Hathor. Déesse égyptienne de l’amour, de la beauté et de l’accomplissement personnel. Elle est souvent représentée comme une vache ou avec une tête de vache, ce qui symbolise la fécondité. Patronne des Arts, de la musique, de la danse et des choses belles et plaisantes. Elle est aussi souvent représentée par un miroir, symbolisant la connaissance propre à chacun et l’accomplissement. Hathor est la compagne d’Horus, le Dieu du Soleil. Hat-hor signifie « Maison d’Horus ». Hathor a aussi des aspects de la Mère.

- Vesta. Déesse romaine, protectrice de la Maison et de ses habitants. La sécurité de la famille est entre Ses mains. Patronne des arts domestiques : cuisine, tissage, ménage. Vesta est aussi une Déesse de l’honneur et de la justice, protectrice des vertueux et gardienne des faibles. Vesta était la Déité protectrice de l’Etat romain, servie par les Vierges Vestales, des prêtresses célibataires, soucieuses du cœur spirituel de Rome.

I - La Mère

La Mère est l’expression pré-éminente de la Triple Déesse.
Bien que les Trois aspects soient d’importance égale et forment un cycle éternel de créations, c’est sous l’aspect de la Mère qu’Elle est le plus souvent invoquée.

Elle est la Mère de la Création, aimant et nourrissant éternellement. La Mère a créé l’Univers à partir d’Elle-même, et le nourris avec Sa providence et Son amour divins.

La Mère est la Déesse de l’amour inconditionnel, de la compassion et de l’éducation. Elle est la Déesse de la profonde fertilité et de la créativité nécessaire pour créer et maintenir la vie. Elle a des réserves infinies et force et de volonté.

Elle gouverne l’Univers comme une Mère gouverne son enfant : avec amour et un désir pour sa croissance et sa sécurité.
Toutes les choses sont Ses enfants. Elle aime ses créations profondément et de manière égale. Sa seule motivation est l’amour.

La Déesse Mère est symbolisée par la Pleine Lune, l’Esprit au faîte de son pouvoir. Elle dirige l’été et la Nuit, par opposition au Jour (le Dieu). Elle est le Jour qui suit l’Aurore de la Jeune Fille et précède le Crépuscule de la Vieille Dame.

La Mère est liée à la Terre à différentes places, entre autres la mer. Elle est aussi liée aux étoiles.

La Terre est souvent considérée comme son corps. Dans un sens plus large, l’Univers tout entier est son corps.

Chaque créature de la Terre, de la plus microscopique à la plus énorme, en passant par les humaines, fait partie de l’éco-strucutre de la Terre. Elles sont interdépendantes, comme les cellules de notre corps. De même, la Terre est une part indépendante de l’Univers. L’Univers, et tout ce qui en fait partie, est le corps de la Déesse.

Lorsque nous invoquons la Déesse Mère, nous pouvons l’invoquer dans un sens personnel, comme la Parente Divine, ou comme l’Esprit de toute chose, dans un sens cosmologique.

Quelques Déesses ayant l’Aspect « Mère »

- Déméter. Déesse grecque de la Terre et des choses qui croissent. Elle a créé l’agriculture comme un présent pour l’humanité. « De Meter » signifie « La Mère ».
Quant sa fille Koré a été kidnappée par le Dieu des Morts et est devenue Perséphone, Reine de l’Autre Monde, Déméter a sombré dans le désespoir, et l’Hiver est arrivé sur la Terre. La végétation mourut, causant une grande souffrance sur la Terre. Déméter a retrouvé sa fille, et il a été décidé que Perséphone passerait une partie de l’année avec sa mère, et l’autre en tant que Reine de l’Autre Monde. Chaque année, lorsque Perséphone était dans l’Autre Monde, l’Hiver revenait sur Terre. Pour que les Hommes ne meurent pas de faim, Déméter a créé les grains et a donné le secret de leur cultivation à Triptolemus, le Prince d’Eleusis, qui l’enseigna au Monde.
Déméter était souvent représentée comme un cheval, ou ayant la tête d’un cheval, ce qui la reliait aux Déesses Mères celtiques telles que Dana, Epona et Rhiannon.

- Gaïa. Déesse grecque de la Terre. Dans la mythologie grecque, Elle est la première Mère. Son premier fils est Uranos, le Dieu du Ciel, qui n’avait pas de Père. Elle pris ensuite Ouranos comme compagnon. Elle devint la Mère des Titans, les plus anciens Dieux de la mythologie grecque, et de toutes les créatures. Gaïa et Ouranos étaient séparés par leur fils, Chronos (Temps) qui a castré son père et a donné au Monde sa forme actuelle.
Dans les croyances modernes, Gaïa est the « Novos » ou l’ « Ame du Monde », l’âme et la conscience de la Terre et de l’Univers. L’Univers est ainsi un être vivant ayant un aspect spirituel (Déesse) et physique (Dieu).

- Laksmi. Laksmi est la manifestation de la Déesse Mère la plus populaire chez les Hindous. Elle est représentée par la vache sacrée. Elle est la source de nourriture, de santé et de bonne fortune, et l’origine de toute bénédiction matérielle. Son compagnon est Visnu, avec lequel Elle figure dans de nombreux mythes. Ils sont ainsi reconnus sous l’apparence de Sita et Rama, et Radha et Krisna.

- Mati Suira Zemlya. « Mati Suira Zemlya » signifie « Terre Mère Humide ». Elle est la Déesse Mère de l’ancienne Russie, et représente la fertilité de la Terre. Son compagnon est Svarog, le Dieu du Ciel. Ils sont les parents des Dieux, et de toutes les choses vivantes. Elle est tenue pour responsable, (comme origine) de la stabilité, de la force et des bonnes choses.

- Yemaya ou Iemonhja. Elle est une Déesse afro-diasporique. Déesse de la Mer donneuse de vie, Elle représente les bontés de l’océan, et l’Eau qui apporte fertilité à la Terre et nourriture aux créatures vivantes. Déesse de la compassion, de la force, et de l’éducation, elle est la patronne des mères, des enfants, de la famille.

I - La Vieille Dame

La troisième expression de l’énergie de la Triple Déesse est la Vieille Dame.

La Vieille Dame est souvent représentée comme une grand-mère assez âgée, et représente le dernier stade de la vie, quand le corps est au plus faible, mais que les pouvoirs psychiques et magiques sont au plus fort. La Vieille Dame représente le faîte du pouvoir féminin, et la sagesse qui vient avec l’age. La Vieille Dame est la Déesse de la sagesse, de la magie et de la spiritualité, et est traditionnellement considérée comme la Patronne des Sorcières et de la Sorcellerie.

La Vieille Dame est la Déesse de la Mort et des Fins. Elle est associée à la lune décroissante alors que la Jeune Fille est associée à la lune croissante, et la Mère à la Pleine Lune. La Vieille Dame représente la fin d’un cycle et le début du suivant. Dans ce sens, Elle est une Déesse de transformation et de régénération, la nuit sans laquelle il n’y aura pas d’aurore, le « Nigredo » alchimique ou période de déclin qui créé les conditions fertiles pour qu’une nouvelle vie commence.

En tant que Déesse de la Mort, la Vieille Dame détruit nos anciens corps pour rendre le changement et la renaissance possible. Puisque l’âme ne peut jamais être détruite, mais seulement changer de forme / d’apparence, la Mot doit être comprise non pas comme une fin, mais comme un processus de croissance et de régénération continuelle. Ainsi, la Vieille Dame est plus la Transformatrice que la Destructrice, et son travail est bénéfique pour l’âme. Sans ce travail, l’âme stagnerait et ne pourrait accomplir son but dans le monde matériel. Sans la « destruction », apportée par la Vieille Dame, nos corps physiques seraient immuables et ainsi, limiteraient notre âme au lieu de lui donner du pouvoir.

En ce sens, la Vieille Dame peut être compare au « Trou noir » scientifique, qui aspire la matière continuellement à un endroit, pour la relâcher sous une forme différente, ailleurs.
Cet aspect de « destruction » est une des raisons pour lesquelles la Vieille Dame fait peur. Parce que nous percevons facilement la destruction de l’ancienne forme, mais voyons rarement l’émergence d’une nouvelle, nous avons peur du changement. Nous ne réalisons pas que la croissance vient uniquement du changement. Ainsi, pour beaucoup, la Vieille Dame est une terrifiante et effrayante Déité. Mais il ne devrait pas en être ainsi pour les Wiccans, qui devraient s’efforcer de comprendre son profond mystère de la renaissance et de la régénération.

De même qu’elle est la Déesse de la Mort, la Vieille Dame est aussi une Déesse de la sagesse et des secrets révélés. La Vieille Dame dirige les arts divinatoires et en tant que Déesse de l’Autre Monde, elle est la patronne des hauts pouvoirs de l’âme. C’est dans ce sens qu’elle est la Patronne de la Sorcellerie. Mais ici également, la Vieille Dame est parfois perçue comme une figure terrifiante, car le chemin menant à la sagesse n’est pas facile, et le chercheur est confronté à de nombreux challenges parmi lesquels est le besoin de connaissance propre, personnelle. Rien ne nous donne plus de pouvoir et de croissance spirituelle et psychique que la connaissance de nous-mêmes, souvent peu de choses nous terrifient encore plus, car dans la connaissance de nous-mêmes, nous devons confronter et guérir chaque faiblesse à temps, chaque regret, chaque blessure psychique qui nous a fait souffrir, que plupart d’entre nous voudraient juste enterrer. Le chemin de la connaissance de nous-mêmes est le véritable cœur de la Vraie Wicca, et est le domaine de la Vieille Dame.

C’est en tant que Patronne de la Quête pour la connaissance de soi que la Vieille Dame est le plus souvent présente dans la mythologie. Que ce soit Baba Yaga dans le folklore russe contemporain, ou comme Vénus dans l’histoire de Cupidon et Psyché, un mythe central de la Vieille Dame comporte un jeune protagoniste qui la cherche, en quête de quelque avantage, grand ou petit. La Vieille Dame, qui est souvent décrite comme vivant loin du monde banal, comme la vraie sagesse, accepte toujours de lui donner cet avantage, mais seulement si le protagoniste peut accomplir une série d’exploits qui semblent insurmontables. Beaucoup avant lui ont échoué, lui dit-on. Pourtant, souvent avec une aide surnaturelle prenant la plupart du temps la forme des animaux, ce protagoniste réussit contre toute attente, et gagne l’avantage désiré.

De ce mythe, on peut voir que tandis que le non-initié peut considérer la Vieille Dame comme une effrayante et terrible Déesse, ceux qui rencontrent Ses mystères sans crainte vont trouver en Elle leur bienfaitrice.

Quelques Déesses ayant l’Aspect « Vieille Femme »

- Baba Yaga. Baba (Grand-mère) Yaga est la Déesse Russe ayant l’aspect de Vieille Dame. Yaga figure dans de nombreux contes contemporains dans lesquels un jeune protagoniste recherche ou découvre Son cottage enchanté, et Lui demande quelque chose, qu’il reçoit après avoir accomplit diverses tâches pratiquement impossibles. Baba Yaga est représentée comme une ancienne Sorcière.

- Hécate. Hécate est l’ancienne forme grecque de la Vieille Dame. Associée à la Lune, Hécate était souvent représentée avec trois têtes ou visages, ou comme trois femmes se tenant ensemble, pour représenter les trois phases de la Lune, et dans ce sens, Hécate revêt l’aspect de la Jeune Fille et de la Mère, de même que celui de Vieille Dame, bien que ce soit à l’origine comme la Vieille Dame qu’elle était adorée. Déesse de la prophétie, de la magie, et de la sorcellerie, Hécate était adorée à la croisée des chemins et était considérée comme la Reine de l’Autre Monde. Ses principaux symboles incluent la Clé et la Torche, car sa sagesse peut déverrouiller et illuminer les mystères. L’animal totem d’Hécate était le chien noir. Dans l’Europe médiévale, Hécate était appelée Dame Hécate.

- Kali. Kali est le plus célèbre exemple Hindou de l’aspect « Vieille Dame » de la Déesse. Kali est souvent représentée comme une Déesse noire comme le jais avec de nombreux bras, portant un collier de cranes représentant le cycle de la Mort et de la Renaissance. Parfois, elle porte aussi diverses autres parties du corps humain, ou des serpents. Elle est représentée avec une langue rouge-sang tendue, comme celle des Gorgones grecques, symbolisant son aspect générateur. Le consort de Kali est Shiva le destructeur, et Elle est souvent montrée debout sur le corps de Shiva, comme Déesse de la Mort et de la Transformation.

- Morrighan. Morrighan est le nom irlandais de la forme celtique de la Vieille Femme, et signifie « Reine des Fantômes », ce qui accentue son rôle de Déesse des Morts. D’autres versions de son nom comme Morgana et Morgaine, font référence à la mer, qui, dans la religion celtique insulaire, est associée à l’Autre Monde.
Morrighan est la Déesse de la Magie et de la Sorcellerie, et elle est souvent représentée aussi ancienne et flétrie qu’inversement magnifique. Morrighan est aussi la Déesse de la souveraineté, et dans de nombreux mythes, Elle approche un aspirant Roi ou Héros sous sa forme âgée, demandant des faveurs sexuelles. Quand le Héros fait l’amour à la Vieille Femme, Elle se transforme en une Beauté dans ses bras, et prophétise son ascension vers la Royauté. Morrighan a différents compagnons dans différentes régions, incluant Dagda et Mannanan Mac Llyr, tous deux Dieux de l’Autre Monde. Morrighan apparaît dans le mythe du Roi Arthur, comme sa demi-sœur magique, qui est parfois une amie, parfois une antagoniste, mais qui, dans beaucoup de versions, conduit à la fin Arthur au royaume magique d’Avalon (l’Autre Monde).

- Tlacolteult. Le nom Tlacolteult signifie « Refuse les mangeurs ? (« Refuse Eater ») car cette Vieille Dame aztèque avait comme l’une de ses principales caractéristiques la qualité de consumer les formes démodées et de les transmuter. A la fin de leur vie, chaque aztèque pouvait faire une confession à Tlacolteult, Qui nettoyaient leur âme de leur mauvaise conduite, qu’ils avaient racontée, leur permettant d’entrer dans l’Autre Monde sans regret. La Déesse de la Magie et de la Sorcellerie Tlacolteult était parfois représentée chevauchant un balai nu, et portant un chapeau pointu, révélant une similitude avec les archétypes de la Sorcellerie Européenne. En tant que Déesse de la Mort, Tlacolteult est parfois représentée comme une femme âgée, mais Elle a aussi des aspects « Jeune Fille » et « Mère » et est donc parfois représentée comme une beauté séduisante. L’image la plus célèbre de Tlacolteult la représente en train de donner la vie.

La triple déesse dans la légende Arthurienne

Interview de Nicole Roux


Depuis longtemps la Grande Déesse a été représentée comme trinitaire: ses trois faces sont souvent la Vierge, la Mère, la Sage.


Dans le mythe arthurien, elles deviennent trois figures fondamentales: la reine Guenièvre, la fée Viviane et l'ensorceleuse Morgane.


UNE TRINITE UNIVERSELLE

Les trois figures de la Trinité sont évocatrices des trois lumières stellaire-lunaire-solaire, des trois phases de la lune, des trois espaces du temps passé-présent-futur, de la structure du corps-âme-esprit, de la géographie du ciel, de la terre et des eaux du monde souterrain, de
l'alchimie sel-souffre-mercure, des trois Oeuvres Noir-Blanc-Rouge
La trinité de la Grande Déesse précède et inspire celle du christianisme.
Elle est universelle. On la retrouve chez les celtes avec par exemple la Grande Déesse Brigit, récupérée en Sainte Brigitte par le christianisme car irréductible à être déracinée de la mémoire des celtes irlandais d'une autre manière.
Elle apparaît encore plus tardivement aux 12eme et 13eme siècle dans les
trois figures féminines emblèmatiques de la légende arthurienne: Guenièvre, la Dame du Lac et Morgane


GUENIEVRE DEESSE DE L AUBE ET DU PRINTEMPS

Guenièvre n'est pas comme on nous la présente souvent dans certaines utilisations dégradées du mythe vivant à l'eau de rose, une pauvre malheureuse, en mal d'enfant, elle est la trace de l'ancienne Triple Déesse galloise, la déeese de l'aube et du printemps. Son ancienne
fonction se retrouve dans une des versions de la légende arthurienne dans laquelle Athur a épousé trois femmes toutes dénommées Guenièvre.
Cette version de l'histoire fait écho à d'anciennes mémoires. En effet dans la tradition celtique, ne peut être roi que celui qui a été épousé par la Déesse.
Le nom de Guenièvre signifie "vagues blanches". Le blanc est la couleur
traditionnelle de la vierge. Ici "vierge" a le sens qui est le sien à l'origine. Il signifie:"Cellequi est Une par elle même" c'est à dire celle qui est, à la fois autonome par rapport aux contingences extérieures et, en même temps unifiée au coeur d'elle même. Nous sommes loin du sens restrictif
de "pucelle" dont nous avons hérité tardivement et qui est un superbe contre-sens par rapport à la signification d'origine.
D'autre part les vagues associent Guenièvre au pouvoir régénérateur des eaux salées océanes et marines.
Comme reine, elle est la représentation de la puissance de l'éternel féminin, souverain et paisible, gardant de l'harmonie des mondes.
Auprès d'elle, fleurit le printemps d'Arthur, loin d'elle s'amorce le crépuscule des dieux.


LA DAME DU LAC DESSE DES EAUX DOUCES

La dame du lac est un thème récurrent de la Déesse dispensatrice de royaume. Dans la légende arthurienne, elle est une mystérieuse déesse cettique qui fait don à Arthur de la fabuleuse épée, née de l'eau et non du
feu, faite pour unir et non pour guerroyer, créée pour guérir et non
pour tuer: Excalibur. Et ce don est un prêt car, en quittant ce monde pour d'autres rivages, celui que la déesse a fait roi, doit rendre l'épée aux eaux
douces, profondes et pures. Cette épée a tous les caractères de la féminité apaisante : l'élément eau, la couleur verte, la fonction pacificatrice, unificatrice et guérisseuse.
Son fourreau est un lac et son forgeron une ondine un peu fée, vigilante et
vivifiante, qu'on nomme le plus souvent Viviane. Le lac représente la force
ambigüe et complémentaire des eaux douces qui oscillent entre le pouvoir créatif et le domaine de la mort dormante.
D'ailleurs dans la matrice de la femme comme celle du lac, s'endort la vie
et s'éveille la mort, puis s'endort la mort et s'éveille la vie dans le clapotis régulier des cycles de la régénération.
La naissance et la mort, unies par la Vie, sont les trois fonctions principales de la Déesse et des Eaux.

C'est pourquoi la Dame du Lac est une figure ambigüe, parfois inquiétante et toujours fascinante dont l'apparition est réservée au seul héros.
Elle est l'initiatrice et la marraine du plus beau chevalier du monde
arthurien:
"Lance L'Eau" dit Lancelot, messager de Viviane, la Dame des eaux douces à la Reine, Amant de la Reine Guenièvre, la Déesse souveraine des eaux les plus amères.



MORGANE LA GRANDE DEESSE SOUVERAINE

Troisième aspect de la triple Déesse: Morgane l'enchanteresse. On la dit demi-soeur d'Arthur. En Irlande la Triple Déesse Morgane revêt les trois faces évoquées précédemment.
Elle est aussi bien la Vierge Ana, déesse de la fertilité, la Mère Babd, maîtresse du chaudron producteur de vie et la sage Macha, la Grande Reine des Ombres.
Morgane est connue aussi pour ses pouvoirs de guérison, sa connaissance des plantes médicinales et sa vision prophétique. Telle une chamane, elle peut revêtir des formes multiples empruntées aux autres règnes. Elle affectionne particulièrement la forme de la corneille. Elle nous parle du pouvoir magique, de l'auto-guérison dont nous avons égaré la mémoire. Elle se fait l'écho de la sagesse qui réside en chacun de nous et qui attend patiempment d'être évoquée et rappelée. Sous un de ses aspects, elle est également la Gardienne des Iles fortunées, où se trouve la mythique "Ile d'Avalon", le paradis celtique. Là encore, elle peut être trois ou son multiple neuf. neuf comme les neuf prêtresses de l'île, neuf comme les neuf muses, neuf comme les mois d'enfantement, neuf le nombre sacré de la Déesse, de la Femme et de la Création.

Viviane, serait à l’origine une ancienne déesse celtique voir gauloise. On retrouve dans son nom les consonances suivantes : « Viv-i-Ane », « viv » qui selon mes renseignements se ramène à l’eau courante, l’eau de source. « Ane », fait référence à la Déesse mère Ana-Dana.

Viviane est représentée aussi comme une fée blanche et surtout comme une blanche serpente. D’ailleurs le « Viv » de Viviane, ne rappelle-t-il pas le mot « vouivre » ?

Les vouivres sont des créatures mi-femme mi-serpente et souvent avec des ailes d’oiseau, ces fées se mouvant tant dans les eaux profondes que sous l’apparence de femme et dans les airs avec des ailes de dragon. Mélusine en est d’ailleurs une bonne représentation.

Les origines préhistoriques de la vouivre, se ramènent à la Déesse oiseau dont Marija Gimbutas fait référence dans son ouvrage « le langage de la Déesse ». Cette déesse oiseau aux pieds de serpent est sans doute l’ancêtre des vouivres et des sirènes.

Autre rappel de la vouivre à Viviane est Brocéliande, le domaine dont elle est gardienne. Si l’on reprend la traduction du mot Brocéliande qui vient de Brésiliande, Bré-sil-liand : « bré » signifie le mont, « sil » qui veut dire l’anguille, le mont de l’anguille. L’anguille proche du serpent, se mouvant dans l’eau est un symbole également de la vouivre.

L’un des autres noms de Viviane est Niniane ou Nimue, là je n’ai pas encore trouvé de renseignements mais selon certaines suppositions, Nimue viendrait de Mnémosyne, une déesse grecque, la déesse de la mémoire, mais cette théorie n’est pas sûre. Cependant, Mnémosyne reste la mère des sirènes, mi-femme, mi-oiseau, mi-poisson, des avatars de la vouivre…

Excuse- moi Morganne, mais la déesse triple, c'est pas celle qui vient chercher Arthur pour l'emmener sur l'Ile sacrée d'Avalon? Enfin je sais que Morganne aussi, mais je sais plus dans quel bouquin je l'ai lue, mais je l'ai lue.

Euh La Grande Déesse Mère pour amener un simple mortel (Arthur Roi de Logre, mais mortel tout de même) vers son dernier séjour ? Ca serait étrange je trouve (enfin bon après je suis pas un spécialiste^^)

Mais j'ai une petite question : Toutes tes infos sur la Déesse, c'est des infos venant de sources archéologique/historique et autres, ou bien des sources venant du mouvement Wicca (parce que tu en parle plusieurs fois) ?
Et pense-tu que l'on puisse assimiler La Déesse au Grand Esprit des Indiens d'Amerique, car selon leurs croyances l'Esprit a crée toute choses, il fait partit de toute chose...etc ?

Je désire ici surtout souligner que les trois images de la Déesse sont réprésentées dans la légende arthurienne, Guenièvre la jeunne fille, Viviane la mère et Morgane la Vieille.

Maintenant ces infos proviennent surtout de légendes de divers cultures dans lesquelles on remarque des ressemblance et une continuité de conception à ce niveau la. La Wicca les a réinterprété et l'histoire les admets comme conceptions de pensée des differentes époque an analysant ces mythes.
La grande part de réalité dans les mythes c'est que l'on comprend la facon de pensée de telle ou telle période.
Et c'est cela que je tente ici de mettre en avant.

Et heu si si c'est elle et parfois elle est accompagnée de 8 autre femmes que l'on considèrent comme ses soeurs ou comme prétresses, car en tout le nombre 9 est 3fois le nombre 3 qui reprensente la renaissance, ce qui est prévu pour arthur quand le monde aura a nouveau besoin de lui.

Ok, merci pour ses réponse, et ce que tu m'as dit sur le nombres 9 est très interressant, vu que c'est aussi un nombre sacré chez les scandinaves (les 9 mondes, Odin a pendu neuf jour et neuf nuit à Yggdrasil...etc) et aussi chez les Germains. Peut-être que cela vient de l'origine commune de c'est peuple.

Pour moi, fan de Da Vinci Code, tout ce que tu raconte Morgan est vrai enfin je préfère le féminin sacrée. ^^

C'est vrai que là comme-ça ça parait superbe comme Foi, après dans la pratique je sais pas...

C'est pas faux ^^

Mecréant !!! ^^

Mécréant ???? c'est pas faux XD revenons au sujet, on s'éloigne ^^

Ouai un peu la !!

Oui désolé^^

On vas ailleur pour dire des bétisse ok